La pathologie des HYPERBALLONES, avec des symptômes difficiles à vivre : NAUSEES, DOULEURS INTESTINALES, EPUISEMENT….
Elle est souvent confondue avec le syndrome de l’intestin irritable.
Votre nutritionniste spécialiste du microbiote, vous explique, vous conseille.
Derrière ce bel acronyme SIBO (« Si Beau ») se cache une maladie difficile à diagnostiquer et parfois à avouer.
SIBO pour Small Intestinal Bacterial Overgrowth que l’on traduit par « PROLIFERATION ou PULLULATION BACTERIENNE DE L’INTESTIN GRELE » (PBIG).
Habituellement, les bactéries devraient se retrouver au niveau du gros intestin (côlon), prêtes à déguster ce que nous n’avons pas absorbé. MAIS sous l’influence de multiples facteurs, leur nombre peut augmenter en amont de façon anormale dans l’intestin grêle (petit intestin), qui relie l’estomac au gros intestin.
Ces « bonnes » bactéries se comportent alors différemment, entraînant des symptômes désagréables. Le SIBO se manifeste par une intolérance aux FODMAP’S, des sucres présents dans certains aliments (plats préparés, légumes riches en fibres, produits laitiers). Nous ne parvenons pas à les digérer et ils fermentent, avec un ventre qui gonfle après les repas, des éructations, des remontées acides et des ballonnements douloureux.
Ceux qui en souffrent évoquent à la fois des diarrhées, de la dyspepsie (gastrites, RGO), de la constipation, des ballonnements, des gaz, des nausées, des intolérances alimentaires, mais aussi de grosses fatigues inexpliquées.
Des symptômes difficiles à vivre et qui isolent socialement, soulignent ceux qui en témoignent sur les réseaux sociaux. Comme la journaliste Dora Moutot, qui raconte la révélation de son SIBO après huit années d’errance médicale dans « A fleur de pet (Guy Trédaniel éditeur) ».
Cette maladie nous l’évoquons depuis plus de 30 ans. Ce sont les réseaux sociaux qui font que l’on en parle davantage.
Le microbiote déstabilisé
D’où vient cette prolifération bactérienne ?
« Elle fait suite à une perturbation du PH digestif provoquée par une diminution de l’acidité gastrique. Celle-ci n’élimine plus les bactéries, qui se mettent alors à pulluler. Débordé, l’intestin grêle ne remplit plus son rôle non plus. A terme, cette prolifération déstabilise le microbiote, pouvant rendre la muqueuse de l’intestin hyperperméable. Ce qui peut entraîner des réactions immunitaires à l’origine d’allergies alimentaires, d’inflammation et parfois de maladies auto-immunes (diabète type 1, sclérose en plaques, psoriasis….).
Certains médicaments peuvent entrainer un environnement propice à cette prolifération.
Notamment, ceux contre les reflux acides, les inhibiteurs de la pompe à proton (IPP).
« Ils sont efficaces sur les problèmes digestifs et les brulures d’estomac, mais leur surutilisation perturbe le PH du système digestif ».
La présence de diverticules, d’une tumeur ou d’une sténose encourageant aussi la prolifération. Certaines maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, le syndrome de l’intestin irritable (SII), Parkinson, l’arthrite, les diabètes (type 1 et 2), la diverticulite….augmentent aussi les risques du SIBO.
Mes conseils
Il faut se soigner par étapes. Il faut envisager dans un premier temps des règles hygièno- diététiques personnalisées (hygiène de vie saine, en évitant l’alcool et le tabac) afin d’assainir l’intestin en fonction du terrain de chacun.
Cela peut prendre de 3 à 9 mois avant une amélioration.
Les conseils d’un diététicien(ne) micronutritionniste associés à un gastro-entérologue sont utiles. Il faut parfois envisager un régime pauvre en Fodmap’s (avec souvent une élimination du lactose), la consommation d’aliments fermentés, la prescription d’huiles essentiels, de plantes, d’enzymes naturelles =>
Laboratoire Thérascience (Pour toutes prescriptions m’envoyer un mail ou prendre rdv au cabinet)