La confusion est fréquente entre les deux modes d’alimentation.
Globalement, le végétarisme exclut la viande, le poisson et tous les aliments et produits dérivés – tout en préservant les œufs, les produits laitiers et bien sût les légumes, fruits, féculents, produit céréaliers et légumes secs.
Le végétalisme, lui, exclut tout aliment ou produit issu du monde animal : la viande, le poisson et tous les analogues, mais aussi les œufs et les produits laitiers. Il ne reste donc plus que l’univers végétal : légumes, fruits, féculents, légumes secs et oléagineux.
Le végétalisme « ajoute » ce qui suppose une « exploitation » de l’animal : pas de miel par exemple.
Manque de fer (Héminique)
Dans le végétarisme, l’absence de viande et de poisson expose au manque de ce qui fait leur richesse nutritionnelle : des protéines, du fer héminique (3 à 4 fois mieux absorbé que celui d’origine végétale), des oméga 3 (EPA, DHA via les poissons gras – hareng, maquereau, sardine, saumon) et des vitamines du groupe B. Relativisons toutefois ces carences. En effet, les protéines animales peuvent être remplacées par celles des légumes secs ; or, les végétariens mangent essentiellement des lentilles, haricots, flageolets, fèves, pois….c’est une très bonne chose. Les vitamines du groupe B sont également apportées par d’autres aliments ; la B12 est, entre autres, présente dans les œufs. Reste le fer, le talon d’Achille du végétarien. Mais il existe des astuces pour augmenter l’absorption du fer des légumes secs. La première est de terminer son repas par un fruit riche en vitamine C (agrume ou kiwi par exemple). La seconde est de consommer des œufs.
Plus de carences chez les végétaliens
Dans le végétalisme, le risque de carences est élevé car ce régime supprime la moitié des aliments composant une alimentation équilibrée. Les déficits concernent le calcium, la vitamine B12, et le zinc, les oméga3 et la vitamine D. C’est pourquoi ce mode d’alimentation est déconseillé chez la femme enceinte, l’enfant, l’adolescent, le sénior et la personne âgée. Ces carences ne se voient pas toutes sur une simple prise de sang et les symptômes (fragilisation osseuse, baisse des défenses immunitaires) sont longs à se manifester, donnant l’illusion que tout va bien. Un régime végétalien doit être complété par la consommation de jus végétaux enrichis en calcium, d’huile de colza et par une supplémentation en vitamine B12 et D.
Une machine exigeante
Certes, chacun pense son alimentation comme il le souhaite et elle s’intègre dans l’idée que l’on se forge de sa vie, de sa santé et de la place que nous occupons sur Terre. Mais gardons à l’esprit que notre corps est une merveilleuse machine très exigeante sur le plan nutritionnel et que plus on mange un peu de tout, moins on risque de manquer de quoi que ce soit. L’alimentation méditerranéenne en est un très bon exemple, accordant à juste titre une bonne place aux végétaux, mais aussi au poisson, au fromage, au pain…Et cela fait de très beaux centenaires !